Ce matin, petit déjeuner de Shabbat : corrida pour avoir thé ou café, car les machines fonctionnent mal, jusqu’au moment où elles s’arrêtent … et pas de plat chaud non plus ! Pendant le petit-déjeuner, Roger nous prévient que nous pouvons si nous le désirons aller un moment à la Grande Synagogue de Jérusalem toute proche pour le service du Shabbat, car Chaim Adler, son chef « cantor » mondialement connu, y chante justement. À l’entrée, beaucoup de juifs pieux bien sûr, avec chapka et papillotes, et j’ai réussi à en prendre un en photo (merci Jean-Pierre d’avoir servi de prétexte : il n’y a vu que du feu !). Les hommes du groupe doivent tous mettre une kippa s’ils n’ont pas de chapeau ou de casquette. Les femmes sont séparées des hommes, qui ont le privilège de rester en bas. Nous devons monter, en tant que femmes et touristes, au 2e étage, ouf ! Mais dès qu’ils commencent à chanter, ça vaut la peine : mélodie puissante qui prend aux tripes, louange qui monte vers Dieu, mais sans Jésus hélas ! à certains moments, ils mettent, en plus de la kippa, leur châle de prières sur la tête pour chanter, ils sont sous le voile et ne voient pas … Nous nous éclipsons discrètement au bout d’un quart d’heure.
kippa, chapka, thalit ... |
en route pour la synagogue |
Nous partons ensuite pour le Musée d’Israël où nous commençons par la maquette de Jérusalem au temps du Seigneur. Roger nous signale quelques erreurs non corrigées révélées par les fouilles récentes, mais c’est quand même très parlant.
Nous allons ensuite voir le toit du sanctuaire des rouleaux de Qumran, qui a la forme du couvercle d’une jarre les ayant contenus, blanc et perpétuellement arrosé par des jets d’eau. Puis, en traversant les jardins où sont exposés des restes archéologiques, nous descendons voir ces parchemins, écrits il y a plus de 2000 ans, et que Dieu a merveilleusement conservés jusqu’à nous ! Je suis bien certaine que ces quelques lignes ne subsisteront pas aussi longtemps !!! Première remarque : c’est drôlement épais, un parchemin, au moins 2-3 mm ! Mais c’est vrai qu’il s’agit de peau de chèvre, normal donc … Un fac-similé du livre d’Ésaïe est exposé autour d’un pilier central. Il est composé de 7 rouleaux. L’original est stocké en lieu sûr, car en fait, l’exposer déroulé l’abîmait. Bien dommage que nous n'ayons pas pu prendre de photos à ce moment de la visite !
Nous sommes ensuite allés voir l’exposition temporaire concernant Hérode. On y trouve des fresques décorant les murs de ses palais, des vases, des mosaïques, mais surtout ce qui a été retiré du site d’Hérodyon : son mausolée avec son sarcophage en pierre blanc et rouge, qui a été visiblement fracassé à un moment donné, ce qui prouve combien il était haï…
Nous nous sommes ensuite rendus dans la partie archéologique du musée, où nous avons pu admirer beaucoup de pièces intéressantes : un autel à Baal, réalisé avec des pierres taillées au contraire des autels à l'éternel, des sarcophages, des fragments de rouleaux, des versets inscrits sur un rouleau d’argent, des restes cananéens, des bijoux, divers ustensiles, une outre en peau, beaucoup de sculptures et de bas-reliefs. à noter que le Coddex Aleppo (ou d'Alep) est considéré comme la meilleure copie du Moyen Âge, il est d'une perfection incroyable : Ésaïe 40:8. Nous avons également vu en particulier tout d’abord l’ossuaire de Caïphe et de deux femmes avec lui, qui avaient, nous a dit Roger, des pièces dans la bouche pour payer le passage du Styx : de la part de membres d’une famille sadducéenne, ne croyant pas à la résurrection, c’est énorme ! Et également la mention du nom de Ponce Pilate sur la pierre de dédicace d’un temple à Césarée de Philippe. À côté, un talon de crucifié, qui s'appelait Jean, avec encore un clou dedans … Nous avons ensuite parcouru rapidement le reste du musée, et avons acheté un sandwich à la cafétéria, le restaurant étant fermé pour cause de shabbat.
Après le déjeuner, après un bref passage au pied du "faîte du Temple", d'où a été précipité Jacques le frère du Seigneur en l'an 62 selon Flavius Josèphe, nous nous sommes rendus à la porte de Jaffa, et Roger nous a montré l’endroit où en 1948, Lord Allenby a proclamé l’indépendance de l’état d’Israël. Nous nous sommes ensuite enfilés dans les souks pour nous rendre à l’église du Saint Sépulcre.
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Rafi notre guide nous avait prévenus : « en voyant cela, vous allez tous vouloir devenir juifs ! » … je ne risque pas de devenir juive J, avec Jésus j’ai vraiment la meilleure part et je le sais, mais j’ai été horrifiée par certaines pratiques idolâtres, comme de poser des objets sur la pierre, à l’entrée, où le corps du Seigneur est censé avoir été déposé lorsqu’on l'a descendu de la croix, afin d’y attacher une bénédiction : chapeau, appareil photo, livres pour enfants visiblement achetés dans le souk … certains embrassent la pierre … Bref, où est la personne de Jésus là-dedans ? Nous sommes ensuite passés dans une petite chapelle où nous avons pu voir une énorme fissure dans la pierre, qui se serait produite au moment du tremblement de terre à la mort du Seigneur (Matthieu 27:51), puis sommes montés au-dessus pour pouvoir voir la pierre de Golgotha sur laquelle la croix du Seigneur a été plantée. Golgotha n’est qu’une énorme pierre, un seul bloc. C'était une carrière de pierres désaffectée au temps du Seigneur (Psaume 118:22). Par contre, à ce moment-là, nous nous sommes retrouvés coincés à quatre avec Marc et Gilberte derrière un groupe d’orthodoxes qui à tour de rôle se mettaient à 4 pattes pour s’enfiler sous un autel baiser une icône … certains se faisaient même filmer en train de le faire !
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Bref, le reste du groupe a filé devant aux jardins Gordon où se trouvent des tombeaux du 1er siècle que nous ne verrons pas, tant pis. À la sortie, nous essayons de trouver le jardin, sans succès, et finissons par arriver sur un toit, après être passées par un entrelacs de vieilles rues. Mais de ce toit, nous avons beaucoup de mal à en trouver la sortie ! Finalement, nous nous faufilons par une espèce de coupe-gorges où des arabes (nous sommes dans la partie musulmane) déménagent des meubles et nous finissons par retrouver le souk, plus bas, et un peu plus loin Catherine qui avait, elle, perdu son mari ! Je me fais alpaguer par un vendeur, Mabrouk, qui arrive à me faire acheter une robe noire brodée de rouge par les femmes palestiniennes. Comme je suis selon ses dires « une pauvre française », il me fait un prix, 300 shekels, qui se trouve être effectivement une très bonne affaire comme je m’en rendrai compte ensuite, mais je ne me fais pas trop de souci pour lui car selon ses dires, il va se rattraper sur des américaines, qui paient en dollars les prix donnés en shekels !
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sur les toits ... |
... de Jérusalem |
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À un moment, ces dames vont voir des bijoux, et elles veulent rentrer à pied, alors je les laisse, préfère aller faire un tour par le quartier arménien, où je déniche de très jolis carreaux de faïence pouvant éventuellement servir de dessous de plats, ainsi qu’une grenade en céramique à 38 shekels, alors qu’au souk, j’avais vu la même à 90 ! Et le propriétaire, qui parle français (il a été élevé "chez les Pères") et est tout heureux de le pratiquer, me fait visiter l’atelier pour me montrer comment ils dessinent. Rafi me retrouve sur la place de la porte de Jaffa et je suis bien contente de rentrer à l’hôtel en bus !
Le soir, Marguerite me dit : « tu n’es pas cap’ de porter ta robe ce soir ! » Comment ça, moi pas cap’ ? Juste ce qu’il ne fallait pas me dire … et là, je fais un carton parmi les serveurs et les cuisiniers ! L’un d’eux, les yeux humides, me dit « ma mère fait les mêmes ! » et plus tard, il m’apporte une énoOorme assiette de desserts … que je partage avec toute la table car je suis bien incapable d’avaler tout ça toute seule !
à suivre : Gethsémané
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