Bethléem

Et c’est le grand départ ... Dans le car, nous chantons « Seigneur, sanctifie nos jours, nos moments » et « béni soit le lien », et nous arrivons bientôt à Jérusalem ! Nous prenons nos bagages, et Rafi m’indique où se trouvent les taxis, à environ 150 m. Nous y allons avec les Juston qui eux, restent à Jérusalem.

Notre chauffeur, arabe, nous dit « ok, ok » quand je lui parle de Bethléem, et puis dans la voiture, il me demande si c’est « Bethlehem Street » ou « Bethlehem city ». Je lui répète « Manger Street, in Bethlehem City », mais il appelle au téléphone un de ses copains parlant mieux anglais que lui pour que je lui explique où aller. Et pendant ce temps-là, il roule et le compteur tourne ! Et quand nous arrivons à Bethléem, c’est le même topo : il s’arrête pour demander son chemin ! Et il finit par embarquer quelqu’un qui lui fait faire un détour pour arriver à destination (nous étions passés devant sans le voir !) Bref, il a dû avoir sa licence de taxi, si ça existe à Jérusalem, dans une pochette surprise comme aurait dit papa…

Nous entrons dans l’hôtel. À l’accueil, une femme voilée … qui ne parle pas un mot d’anglais (ni de français bien sûr !). Nous nous dépêtrons tant bien que mal, et montons dans la chambre. Chic, il y a un ascenseur ! Bon, pour le confort, ce sera sommaire, nous étions décidemment mieux à En Guev … Il y a certes 3 lits simples pour nous deux, mais la salle de bain est minimale. Je vais mettre mes tongs pour me doucher, le fond de la baignoire ne m’inspire pas confiance, et la lunette des wc ne connaît visiblement pas l’eau de javel !!! Le patron frappe à la porte pour nous apporter serviettes de bain, savon et … papier toilette, ouf !

Nous partons pour l’église de la Nativité, à deux pas de l’hôtel, après plusieurs boutiques style « marchands du temple », après être passées par un centre où l’on vend de l’artisanat fait par les femmes palestiniennes. Lorsque nous entrons par la toute petite porte, nous nous trouvons dans une sorte d’antichambre. Une 2^e porte, et nous voilà dans la nef. Une énorme foule en occupe un tiers sur toute sa longueur, il s’agit de la file d’attente pour la grotte de la Nativité ! Si nous voulons y accéder, nous en avons au moins pour trois ou quatre heures, alors tant pis, c’est un peu dommage d’être venues si loin sans y descendre, mais si c’est pour faire comme au Saint Sépulcre, pas question ! Du coup, nous sortons de l’église pour entrer dans celle d’à côté, l’église Sainte Catherine … Nous commençons par un joli cloître ensoleillé, avec au milieu 4 citronniers plantés au carré. Dans l’église, un escalier (sans queue devant !) descend aux cryptes, et étant donné qu’elles sont situées juste de l’autre côté du mur, pourquoi ne pas descendre les voir, elles ne doivent pas être tellement différentes de celles d’à côté ! Et effectivement, nous trouvons en bas des cryptes dans des grottes, très peu remaniées, qui semblent beaucoup plus authentiques et doivent bien davantage ressembler à ce qu’était l’étable où est né le Seigneur car elles n’ont pas été surchargées d’or et de marbre comme l’ « originale » telle que nous la montrent les différentes cartes postales … Et nous préférons de beaucoup celles-ci !

En ressortant de l’église, nous allons faire un tour dans le souk, en suivant Paul VI Street et Star Street (l’ « étoile » !). Nous nous perdons joyeusement dans le dédale, et j'achète quand même deux pashminas pas chers du tout. Nous déjeunons tardivement de délicieux fallafels (les meilleurs de tout le voyage !) arrosés d’un jus de citron à la menthe, une très agréable découverte, et c’est tellement bon que nous en recommandons 2 comme dessert ! Cette adresse, qui figurait sur les guides, nous avait de surcroît été recommandée par le vendeur des foulards vu le matin.

Nous retournons un peu traîner au souk et y faire quelques emplettes, et dans les vieilles rues puis nous rentrons nous allonger à l’hôtel, bien fatiguées. Nous ressortons pour dîner, mais cette fois, nous allons au Coffee shop de la Casa Nova, guest house tenue par des franciscains, où nous aurions bien dû venir au lieu de choisir l’hôtel Al Salam ! Bon dîner, avec un excellent vin de Bethléem, et nous prenons la direction de l’hôtel. En chemin, nous prenons quelques photos de nuit de l’église et de l’étoile, et également de l’église Sainte Catherine, pourtant fermée, mais des ouvriers qui y travaillaient avaient laissé la porte ouverte, et nous en avons profité à leur grand amusement : nous étions agenouillées sur le pavé de Bethléem pour prendre des photos … Nous nous sommes également fait accrocher par un vendeur de souvenirs, qui avait d’assez jolies choses, pour une fois, et qui parlait français. Il s’agit d’un arabe chrétien, qui déplore la situation très difficile d’apartheid dans laquelle se trouvent les palestiniens, dont la plupart sont pacifiques.

En rentrant à l’hôtel, nouvelle mauvaise surprise : pas de lumière dans les couloirs, heureusement que Marguerite a sa lampe de poche, et … pas d’eau chaude pour se laver, galère ! Je vais mettre un de ces commentaires sur Booking.com ! Grrr !

Jeudi 10 octobre 2013

Jérusalem - Bethléem